Sur le thème du climat, l'InterAFOCG est partenaire de la FNAB et de BioProvence dans le projet "Favoriser la diminution de l’émission des gaz à effet de serre et
l’adaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des
territoires" (2018-2021)
Soutenu par Le Réseau Rural National et l’Europe dans le cadre de l’appel à projets « Mobilisation Collective pour le Développement Rural », le projet se déploie autour de trois axes - sols, territoires et fermes - afin de stimuler les améliorations de pratiques, de système de production, de mesures ou d’approches territoriales innovantes.
Le Réseau Bio Climat propose un suivi, un accompagnement et une valorisation de la mise en place d’actions dans les 6 territoires participants : Hauts-de-France, Grand Est, Mayenne, Lot, Gers et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Téléchargez la brochure du projet.
L’agriculture et la gestion des exploitations
agricoles sont étroitement liées au climat, et plus particulièrement aux changements climatiques observés et à venir. En effet, l’agriculture est un secteur à la fois impactant le climat par l’émission de gaz à effet de serre (à hauteur d’environ 20% des émissions à l’échelle de la France [1]) et impacté par le changement climatique. |
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Comme les autres secteurs économiques, le secteur agricole a un impact déstabilisateur sur le climat de par l’émission de gaz à effet de serre (GES). Les principales sources de GES liées à l’activité agricole française sont les suivantes :
- La fertilisation azotée, qui est à l’origine de l’émission de protoxyde d’azote (N2O) (à hauteur d’environ 41% des émissions totales du secteur agricole en France) ;
- L’élevage des ruminants, qui est à l’origine de l’émission de méthane (CH4) (à hauteur d’environ 25% des émissions totales) ;
- Les effluents d’élevage, qui sont à l’origine de l’émission de méthane (CH4) ainsi que de protoxyde d’azote (N2O) (à hauteur d’environ 17% des émissions totales) ;
- La consommation d’énergie, qui est à l’origine d’émission de dioxyde de carbone (CO2), de protoxyde d’azote (N2O) et de méthane (CH4) (à hauteur d’environ 10% des émissions totales). [2]
Toutefois, l’agriculture peut contribuer à la lutte contre le changement climatique en diminuant ses émissions nettes de GES. Plusieurs stratégies existent de façon à maîtriser les sources d’émission citées ci-dessus (ex. diminution de la fertilisation azotée minérale, modification de l’alimentation animale, optimisation des circuits de distribution).
Par ailleurs, l’agriculture représente un puits potentiel de CO2. En effet, les agriculteurs agissent sur deux stocks de carbone importants : le sol cultivé ainsi que la biomasse qu’ils produisent. Ils ont donc la possibilité d’augmenter ces stocks, et donc de diminuer leurs émissions nettes de GES, par certaines modifications de leurs pratiques (ex. modification de son mode de fertilisation, limitation du travail du sol) et de leur système de production plus généralement (ex. réorganisation de la logistique en circuit court, valorisation des résidus de culture).
Inversement, l’activité agricole est entièrement dépendante du climat. Plus particulièrement, les exploitations agricoles doivent développer des stratégies d’adaptation et d’anticipation aux aléas climatiques, dont la fréquence et l’intensité sont en augmentation concernant les vagues de chaleur, les épisodes de sécheresse et les précipitations extrêmes [3]. Les tendances globales liées au changement climatique (ex. augmentation de la concentration en CO2, réchauffement de l’atmosphère, changement des régimes de précipitation) ont également un effet potentiel significatif (négatif ou positif) sur la productivité des systèmes de production végétale et animale ainsi que la qualité de leur production. L’apparition de nouvelles maladies et espèces invasives ainsi que la modification du calendrier de production en lien avec le climat et ses impacts illustrent aussi le besoin de développer des nouvelles pratiques de gestion qui combinent à la fois adaptation au climat changeant et atténuation du changement climatique.
Ces dernières années, l’InterAfocg a travaillé sur la stratégie sur les fermes et sur la résilience, avec une approche globale, centrée sur les personnes. Parmi les enjeux globaux repérés et que les agriculteurs intègrent dans leurs choix et décisions (économiques, sociaux, environnementaux), la question du climat reste complexe à aborder. Quelques Afocg ont proposé des formations à ce sujet : par exemple, sur la sécurisation du revenu face au changement climatique, sur les économies d’énergie ou encore sur les énergies renouvelables. A travers ce nouveau projet, le réseau des Afocg souhaite encourager les agriculteurs à être acteurs en les accompagnant à anticiper les risques liés au climat et en identifiant de nouvelles possibilités, en prenant en compte la variable climat dans leurs projets d’exploitation, en favorisant l’analyse des impacts de leurs pratiques sur le climat, en faisant le lien avec la gestion de leur ferme et en recherchant en groupe d’agriculteurs des pistes de solutions qui peuvent s’appliquer à l’échelle des fermes ou des territoires.
Le projet « Fermes et climat » a pour objectif de repérer et analyser des cheminements de réflexions et des nouvelles pratiques (ex. stratégies d’anticipation des aléas climatiques, d’adaptation aux impacts du changement climatique, diminution de l’impact environnemental des exploitations) mises en place en réponse à l’enjeu climat et à l’impact de ce dernier sur la gestion globale de la ferme ainsi que sur l’agriculteur.
L’ensemble des livrables sera diffusé prochainement.
Le projet est réalisé avec l’appui financier du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation dans le cadre du Programme de Développement Agricole et Rural de l’InterAfocg.
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