Avant, on était paysan tout sa vie, d’autant plus facilement qu’elle était courte (46 ans d’espérance de vie moyenne en 1900, contre 75,5 ans en 2002). Ex. évolution de l’emploi du temps entre 1900 et 2002 (Source : Francoscopie 2003)
Etre agriculteur est devenu un choix individuel
Jusque dans les années 1950, être paysan était un état, puis c’est devenu un métier. Depuis les années 2000, c'est un choix individuel (qui associe projet professionnel et personnel) et peut être un des métiers exercés pendant sa carrière. Il y a plusieurs ruptures fondamentales dans l’identité agricole : le fait que les agriculteurs ne soient pas assez nombreux pour continuer à « s’auto-reproduire » (avec l’arrivée des Hors Cadre Familiaux qui représentaient 10% des installations en 2004 et pourraient atteindre 30% des agriculteurs en 2020 - ASP, 2009) ; la décohabitation (ne plus habiter avec les anciennes générations) ; le passage d’un modèle agricole à des agricultures très variées.
Et la transmission dans tout ça ?
Elle est passée d’une décision familiale (modèle patriarcal avant 1945), à une succession familiale voulue ou subie (années 60 à 90) et enfin à un choix personnel (années 2000). Transmettre, c’est réussir à articuler 4 projets : celui du cédant, du jeune, des projets professionnels et personnels. L’espérance de vie à 60 ans étant actuellement de 22,2 ans pour un homme et 27 ans pour une femme (ce chiffre continue d’augmenter mais est à nuancer avec l’espérance de vie en bonne santé qui décroit), les futurs retraités doivent construire en plus de leur projet de transmission, un projet de vie pour les 20 à 30 années suivantes.
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